Tum'avais dit, pour le printemps je t'offrirai un bel enfant nous étions fous, nous étions deux qu'il était doux d'être amoureux Avec l'automne, les feuilles ce sont fanées c'est en hiver que c'est arrivé. Tu conduisais vite, la route était verglacée je crois qu'il neigeait, tu m'as quitté. On s'était dit, c'est pour la vie Parolesde chanson Pascal Obispo - Tu M'avais Dit. Il était minuit passé Quand on est tombé d'accord Tu t'occuperais de m'oublier Et moi de t'aimer encore J'aurai du mal à rêver Si c'est plus toi qui m'endors Du mal à me réveiller Si c'est plus toi Tu m'avais dis, d'essayer Je crois que j'essaie encore Tu m'avais dis, d'accepter Ala Primavera. Où tu m’avais dit « je t’aime ». A la Primavera. J’avais quinze ans à peine. La Primavera le printemps de ma vie en Italie. Il y avait mes frères mon oncle Léon. Tout le monde dansait avec le bandonéon. Sous le ciel de Rome on était si bien. Est-ce que tu t’en souviens. Toitu m'avais choisie, j'étais ta reine. De la fête Italienne. A la primavera, où tu m'avais dit je t'aime. A la primavera, j'avais quinze ans à peine. La primavera, le printemps de ma vie, En Italie. Il y avait mes frères, mon oncle Léon. Tout le monde Valui dire que ce fut le plus beau des jours. Raconte-lui comment tu m'avais fait la cour Et que c'était un beau dimanche. Va lui dire l'éblouissement de nos matins Et comment nous vivions, la main dans la main. Nos baisers qui ne connaissaient pas de fin Et puis nos folles nuits blanches Toi qui sais comment je suis quand le printemps UnetentativeTu te rends compte le buzz pour moi, si tu fais un truc * rire * putain je vais me retrouver en taule direct. Non mais on promet rien. D’accord. Mais juste un truc écoute, je demande pas je te promets pas les grands soirs juste un peu à manger et à boire * CÉLINE explose de rire * Juste un truc où tu est ce que c’est possible, je te jure je ne me moque pas Trouvezles paroles de Tu m'avais dit par Nicole Croisille, et cherchez Nicole Croisille. Écoutez en ligne et obtenez de nouvelles recommandations, uniquement sur via Spotify Lecture via YouTube Marjolaine le printemps fleurit Marjolaine, j'étais soldat Mais aujourd'hui Je reviens près de toi Tu m'avais dit : "Je t'attendrai" Je t'avais dit: "Je reviendrai" J'étais parti encore enfant Suis revenu un homme maintenant Marjolaine, toi si Tum'avais dit en riant Rendez-vous au bord de la route J'attendrai tout un printemps Tu as du t'en aller en pleurant J'ai beau chercher dans mon coeur Le chemin qui mène à toi L'hiver a fané mes fleurs Tu es toujours loin de moi Mais je te retrouverai En suivant longtemps toutes les routes Qui connaissent le secret De mon coeur que je te donnerai Bz5eqm4. Brooklyn Beckham et Nicola Peltz se sont mariés le 9 avril dernier à Palm Beach. Et pour célébrer leur amour, les tourtereaux avaient choisi une chanson d'amour le plus beau jour de leur vie, Brooklyn Beckham et Nicola Peltz avaient tout prévu au détail près. Les jeux tourtereaux se sont dit "oui" le 9 avril dernier, lors d'un mariage célébré à Palm Beach, en Floride, dans une propriété de la famille Peltz. Une robe de mariée signée Valentino Haute Couture pour la fille de milliardaire, un costume noir pour Brooklyn Beckham et un slow rempli d'amour devant un parterre d'invités. Le magazine Vogue révèle que le couple a choisi un tube des années 60, Can't help falling in love d'Elvis Prelsey, interprété en live par l'artiste sud-africain Lloyiso pour l'ouverture de leur Nicola Peltz avait accordé une danse à son père sur le titre Wind Beneath My Wings de Bette Midler, sorti en 1988. Des classiques qui fonctionnent toujours ! Du côté de David Beckham, l'ancienne star de football était aussi omniprésente malgré elle. En effet, le rabbin a confondu Brooklyn Beckham avec son père ! "Brooklyn aurait trouvé drôle, que même à ce moment-là, il soit confondu avec son père", avait confié une Beckham "le souffle coupé"Au cours de l'interview accordée au magazine Vogue, Brooklyn Beckham a révélé avoir été subjugué par sa femme en la découvrant dans sa robe blanche. "Le point culminant de tout le mariage pour moi a été de la voir pour la première fois dans cette robe. C'était la première fois de ma vie que j'avais l'impression de ne pas pouvoir reprendre mon souffle", a-t-il démonstration de leur amour devant plusieurs centaines d'invités.© INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 2/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Rien n'a été laissé au hasard © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 3/18 - Brooklyn et David Beckham Les mariés avaient minutieusement choisi les musiques de leur mariage © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 4/18 - Les Beckham et les Peltz Les amoureux ont ainsi dansé sur un titre d'Elvis Presley © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 5/18 - Brooklyn Beckham et Harper Beckham "Can't help falling in love with you" d'Elvis Presley, une ode à l'amour © JLPPA 6/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et sa femme Nicola Peltz-Beckham sur Instagram. © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 7/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Les deux mannequins se sont unis pour la vie © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 8/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Le premier mariage au sein des enfants Beckham © INSTAGRAM/NICOLA PELTZ 9/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Une union grandeur nature © © Mega / KCS PRESSE 10/18 - Victoria et David Beckham Victoria et David sont les heureux parents de Brooklyn © © Mega / KCS PRESSE 11/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Une union qui a fait sourire le couple mythique © LCD//SIPA 12/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham en Floride © Backgrid UK 13/18 - Victoria, David et Brooklyn Beckham Photocall de la soirée "GQ Men of the Year" Awards à Londres le 3 septembre 2019. © STARMAX 14/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et sa fiancée Nicola Peltz à la soirée du Met Gala Met Ball 2021 "Celebrating In America A Lexicon Of Fashion" au Metropolitan Museum of Art à New York City, New York, Etats-Unis, le 13 septembre 2021. © OLIVIER BORDE / BESTIMAGE 15/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Photocall du défilé Givenchy collection Printemps-Eté 2022 lors de la fashion week à la "U Arena" Paris La Défense Arena à Nanterre, le 3 octobre 2021. © SGP 16/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et sa fiancée Nicola Peltz - Photocall du défilé de mode printemps-été 2022 "Valentino" lors de la fashion week de Paris. Le 1er octobre 2021 © The ImageDirect 17/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et sa femme Nicola Peltz-Beckham se rendent au Bemelmans Bar de l'hôtel Carlyle après le Met Gala à New York, le 2 mai 2022. © Backgrid USA 18/18 - Brooklyn Beckham et Nicola Peltz-Beckham Brooklyn Beckham et sa femme Nicola Peltz-Beckham arrivent à l'after-party du Grand Prix de F1 à Miami, le 8 mai 2022. La chanteuse réaliste Fréhel – interprète de 180 chansons –, née le 13 juillet 1891 et décédée le 3 février 1951, bénéficie cette année d’un double anniversaire elle aurait eu 130 ans et elle nous a quittés il y a 70 ans. À l’occasion de la série de six émissions de Tour de chant » de Martin Pénet sur France Musique[1] et de la lecture de la biographie Fréhel de Nicole et Alain Lacombe 1990, revenons sur cette chanteuse à la forte personnalité qui fascinait le public par sa voix et sa présence, elle qui savait si bien chanter la nostalgie, la tristesse, la misère, mais aussi faire valser les couples sur des airs de musette. Selon les témoins qui eurent la chance de voir Fréhel sur scène, les enregistrements rendent peu compte de son charisme. Dans la salle de concert, elle s’imposait face au public, il ne fallait pas moufter Fermez vos gueules, j’ouvre la mienne ! » C’était une fille de la rue, qui a connu la pauvreté et qui était dépourvue de bonnes manières. Parmi les chanteuses dites réalistes », Fréhel ne cherchait pas à créer un personnage elle était spontanée, à la ville comme à la scène. Les histoires de ses chansons – des mélodrames de filles perdues, des complaintes de filles-mères, des amours de fortifs – reflètent sa vie empreinte de misère, d’amours délaissées, d’excès. L’enfance Originaires de Primel-Trégastel dans le Finistère, ses parents se débarrassèrent rapidement de leur enfant Marguerite en la confiant à la grand-mère maternelle, plutôt portée sur l’eau-de-vie. Née dans le XVIIe arrondissement de Paris, sur un boulevard de ceinture, Marguerite Boulc’h, après cet exil breton, fut récupérée cinq ans plus tard par ses parents qui s’installèrent à Courbevoie, puis à Levallois. La carrière de la future Fréhel commença dès son arrivée perchée sur les tables des cafés, elle entonnait des succès de l’époque. Les clients lui envoyaient des pièces, ce qui incitait sa mère à l’envoyer chanter jusqu’à deux ou trois heures du matin. Jolie éducation ! Le père, marin, puis aiguilleur au chemin de fer, profession qui lui coûtera un bras après avoir été happé par une locomotive, comme la mère, concierge de son état, se désintéressèrent de Marguerite. Celle-ci, négligée dans tous les domaines, s’éleva seule […] tout ce que je sais, c’est que j’attendais qu’il pleuve pour me frotter la figure avec la pluie et que je me lavais les pieds dans les ruisseaux de la rue », raconte Fréhel en 1937 dans la Complainte de ma vie, une série d’articles pour Points de vue-Images du monde. L’école n’était pas au programme, puisqu’un enfant se devait, dans ce milieu miséreux, de travailler le plus tôt possible afin de ne pas être une charge. À neuf ans, on la retrouvait au turbin livreuse de boîtes à sel dans les brasseries ; démarcheuse à domicile de rénovateurs faciaux », elle rencontra à cette occasion la Belle Otéro, une danseuse espagnole et courtisane, célébrité parisienne, qui l’a prise sous son aile. Les débuts À 14 ans, après avoir été exclue du domicile parental, elle obtint une audition à l’Univers, une brasserie de l’avenue de Wagram, sous le nom de scène de la Môme Pervenche. Son interprétation fiévreuse de chansons de Montéhus, un auteur anarchisant, fut concluante. Elle fut engagée par la suite à la Pépinière, une salle dédiée aux revues, spectacles qui associaient la chanson, la danse et la comédie. Avant ou après les numéros, Fréhel entonnait des titres qui ne traversèrent pas le temps. Son entrée dans le métier ne la sortit pas de la précarité elle se nourrissait de café crème et dormait sur les banquettes, dans les escaliers ou les arrière-salles. Après un mariage avec un jeune comédien, Robert Hollard dit Roberty, en 1907, à l’âge de 16 ans, elle quitta les banquettes. Mais ce fut de courte durée, étant donné qu’elle éprouvait le besoin de liberté. Pourtant son mari, bon bougre, lui enseignait la diction et lui proposa un nom de scène Fréhel, qui faisait référence au cap breton. Encore mariée, Fréhel devint en 1910 la maîtresse de Maurice Chevalier, jeune chanteur à la célébrité naissante, pendant que Roberty filait le parfait amour avec Damia, une collègue de sa femme. Tout le monde trouvait son compte ! Cet amour passionnel d’un an fut électrique entre Fréhel et Chevallier. Celui-ci, qui ne supportait pas la vie dissolue que Fréhel lui proposait, finit par la quitter pour Mistinguett. Depuis 1910, Fréhel était devenue une vedette, réclamée par les boîtes de Montmartre et des boulevards. Elle fréquentait la haute société qui venait s’encanailler dans ces lieux de plaisir, ses amants étaient des princes, de grands bourgeois européens, un futur président d’Argentine… des boxeurs. Sous l’effet de la cocaïne et de l’éther, elle manquait de respect aux plus hautes personnalités qui s’en amusaient. A l’étranger Au début de 1914, Fréhel fut cornaquée par la grande-duchesse russe Anastasia, la cousine de Nicolas II, qui était captivée par cette femme émouvante qui pleurait comme une madeleine avant de lancer des saillies piquantes. Elle accepta de bon cœur un tour de chant à Saint-Pétersbourg. Les nuits blanches pétersbourgeoises l’étonnèrent La ribouldingue que j’avais connue à Montmartre faisait figure de bal donné au chef-lieu du canton en l’honneur de la rosière. » La Grande Guerre mit un terme à son séjour et aux bacchanales. Pour une ultime fête, tous les grands-ducs étaient réunis pour écouter Fréhel Boris, Dimitri, Cyril, Serge, Michel. Quel succès mondain pour une fille de la rue ! Pour Fréhel, la guerre se passa en Roumanie. L’amour pour un bel et jeune officier commença dans la joie et se termina dans le désespoir quand il fut tué sur le front en 1916. Après l’armistice, elle s’installa à Constantinople où elle resta cinq ans. Cette ville était une zone libre où tous les trafics étaient possibles. Comme la coco » coulait à flots, elle ne s’en priva pas pour anesthésier ses malheurs. Dans les vapes en permanence, elle passait d’amant en amant, des militaires, car elle aimait l’uniforme. En 1923, elle était devenue une épave, vieillie avant l’âge, quand l’ambassade la rapatria en France sur un paquebot. Retour à Paname Paris au début des années vingt avait changé. Le cinéma s’imposait dans la culture populaire et devenait attirant depuis que les films américains se répandaient en Europe ; le music-hall s’était transformé aussi avec l’apparition de rythmes dansants venus d’outre-Atlantique ; la TSF nouvellement apparue diffusait la musique dans les intérieurs tout comme les disques 78-tours qui devenaient un objet de consommation ; le microphone soutenait la voix du chanteur lors des récitals les conditions techniques changeaient et il fallait s’adapter. Elle, Fréhel, n’en avait cure et continua de chanter, sans micro. Dès son retour à Paname, Fréhel se produisit dans des cabarets et des restaurants pour se chauffer » avant d’effectuer sa rentrée à l’Olympia, après dix ans d’absence. Son directeur, Paul Franck, créa le slogan resté attaché à l’artiste L’inoubliable inoubliée ». Si le public était dans ces années vingt friand de renouvellement, il était aussi curieux de revoir la mythique Fréhel. À l’Olympia, elle replaça ses anciennes chansons, tout en introduisant dans son tour de chant des nouveautés comme Du gris Du gris que l’on prend dans ses doigts / Et qu’on roule / C’est fort, c’est âcre comme du bois / ça vous saoule ». Cette chanson avait été créée en 1920 par Berthe Sylva, puis reprise par une pléiade d’artistes. Comme le remarquent Nicole et Alain Lacombe dans leur biographie, Une chanson dans les années vingt était rarement la propriété d’un seul chanteur. » L’Olympia fut un triomphe et Fréhel revint aux affaires. Cinéma À la fin des années vingt, Fréhel renouvela son répertoire et l’étendit avec des chansons aux thèmes traditionnels Comme un moineau, La zone, La chanson des fortifs, des musettes La java bleue, des nostalgiques J’ai l’cafard, Comme une fleur, Où sont mes amants, des autoportraits La coco, À la dérive, Dans la rue et humoristiques La môme caoutchouc, Tel qu’il est, La môme catch-catch. C’est grâce au cinéma que nous conservons l’image de Fréhel en situation. Les mains sur les hanches face à son public, sa gestuelle était réduite, mais l’émotion passait par la voix et les expressions du visage. Dans les années trente, les cinéastes firent appel à ses services pour son physique atypique, loin du glamour ambiant. Les personnages qu’elle incarnait étaient en adéquation avec sa vie de chanteuse de goualante. Sur sa vingtaine de films, demeure Pépé le Moko 1936 de Julien Duvivier avec Jean Gabin et Mireille Balin. Fréhel joue le rôle de Tania, une chanteuse oubliée exilée dans la casbah d’Alger Quand j’ai trop le cafard, je change d’époque », dit-elle à Pépé » en écoutant sur un phonogramme Où est-il donc ? de 1926, une de ses chansons les plus célèbres et émouvantes qui exprime la nostalgie du Paris de sa jeunesse. Autant dire que Fréhel et cette chanson font corps Où est-il mon moulin de la place Blanche ? / Mon tabac et mon bistro du coin ? / Tous les jours étaient pour moi dimanche ! / Où sont-ils les amis, les copains ? / Où sont-ils tous mes vieux bals musette ? / Leurs javas au son de l’accordéon ? / Où sont-ils tous mes repas sans galette ? / Avec un cornet de frites à dix ronds / Où sont-ils donc ? » Dans les années quarante, Fréhel continua son métier en France occupée et fit des tournées en Allemagne pour les prisonniers et les travailleurs STO. À la Libération, elle aura quelques ennuis, sans gravité. L’après-guerre fut son chant du cygne, dans la mesure où elle était passée de mode, même si elle ne l’avait jamais été. La consommation constante d’alcool ne l’aida pas à renouer avec le succès. Les dernières années, le corps fatigué, elle subsista en chantant, en attraction, dans les cinémas de quartier. En 1951, elle meurt dans un hôtel de Pigalle à l’âge de cinquante-neuf ans. Bien que Fréhel n’ait pas eu la carrière internationale d’Édith Piaf, elle est restée dans les mémoires une chanteuse sincère et naturelle. Didier Sailllier Octobre 2021 Nicole et Alain Lacombe, Fréhel, Éditions Belfond, coll. Voix », 1990, 309 p. [1] L’émission Tour de chant », consacrée à la chanson, est diffusée le dimanche de 12 h 30 à 13 heures. Les six émissions sur Fréhel, qui ont été diffusées du 9 mai au 20 juin 2021, sont à réécouter sur le site de France Musique. Lien du premier volet Photo Fréhel, années 1930. Gamma-Keystone © GettyImages. Anecdotes racontées par Fréhel Fréhel, à 16 ans, est invitée à dîner chez Mollard Brasserie célèbre de la rue Saint-Lazare par le baron Camille de Lillers Après [avoir mangé des huitres] on nous a donné un bol avec un rond de citron qui faisait la planche. Moi qui toussais, j’ai jugé l’attention délicate de la part du baron. J’ai bien trouvé que mon grog manquait d’alcool, mais pour ne pas faire de peine au baron, je l’ai bu jusqu’au bout. Il a eu l’air gêné et je ne l’ai jamais revu. Il a dû retourner aux poseuses qu’il avait l’habitude de fréquenter. Où avais-je appris, moi, l’usage d’un rince-bouche ? » À 19 ans, Fréhel chante à l’Abbaye et Albert Volterra son directeur la prévient de chanter des chansons correctes car le prince Antonio de Monténégro allait venir incognito. Fréhel – qui ne connaît pas le sens du mot incognito – s’attend à voir venir un prince de haute stature en manteau d’hermine avec une couronne sur la tête ». Elle ne voit personne de ce genre, alors elle chante La Petite Bonne Femme aux paroles salaces. Albert Volterra est furieux — Tu es virée, me dit-il entre ses dents, tu peux faire tes paquets, c’est le dernier soir que tu chantes ici. — De quoi, de quoi, je lui dis. Qu’est-ce qui te prend ? — Parle moins fort. Tu sais ce que tu m’avais promis pour le prince. Tu t’es foutue de moi. — Un prince où vois-tu un prince ? Où qu’il est ton prince ? — C’est moi, mademoiselle, dit quelqu’un non loin de moi. Je regarde avec stupéfaction un gros bonhomme qui avait une tache de vin sur la figure, en veston, le col couvert de pellicules. La colère m’a prise d’un coup. Virée pour virée, il m’en fallait pour mon argent. Et puis, quand j’ai quelque chose à dire, il faut que ça parte ; on ne me changera pas. — Vous n’êtes qu’un dégueulasse, fais-je au prince. Je ne sais pas au juste de quoi vous êtes roi, mais vous seriez le roi des c… que je n’en serais pas épatée. » Entre 1911 et 1914 J’engueulais le client et je n’y allais pas de main morte, je vous prie de le croire. Un jour, j’ai collé à un Rothschild, qui m’avait donné quarante ronds à ma quête, sa pièce sur le crâne, en lui disant — Tout ce qui brille n’est pas or, mon petit lapin ! » Au printemps 1914, à Saint-Pétersbourg, Fréhel chantait chez les frères Alexandrov à l’Aquarium. La violence scandait la vie de la capitale. Un souvenir de Fréhel Germaine Fabiani, très fêtée en Russie à ce moment-là, avait pour amant un très grand personnage de l’armée et de la cour, que je ne peux nommer. Homme superbe de prestance et de force, il devenait dans l’ivresse d’une violence sauvage. Quand entrait Germaine Fabiani, il voulait que tous les orchestres se taisent pour ne plus jouer, tant qu’elle était là, que les chansons de Fabiani. Une nuit, un chef d’orchestre, un nouveau, refusa d’interrompre son morceau. Je vois encore l’autre se lever dans son uniforme de la Garde, bleu avec un liséré rouge, je revois l’éclair d’un sabre, et le malheureux musicien s’écroulant, la tête tranchée. Il y eut un remous, un ou deux cris ; un autre orchestre attaqua immédiatement, des bouchons de champagne sautèrent. Déjà Nicolas Glass [le chef des maîtres d’hôtel] avait fait enlever le cadavre et sa tête, nettoyer le sang. La fête continuait Glass s’est sans doute contenté de faire figurer l’infortuné chef d’orchestre sur la note. » Fréhel est à Bucarest après la déclaration de guerre de 1914. La future Marie de Roumanie s’amusait de la gouaille de Fréhel. On disait dans les salons de Bucarest qu’elle était si parisienne, si française. Après le concert, il y eut bal. La princesse autour de qui on faisait cercle, me fit signe d’approcher. — Que puis-je faire pour vous être agréable, mademoiselle ? me dit-elle. Quelle belle prestance, quel port vraiment royal elle avait, ainsi debout ! Une croix en brillants était le bijou qu’elle portait. — Elle est belle, dis-je en regardant la croix. Quel est le maquereau qui vous a donné cela ? Elle sourit, montrant ses dents qui sont belles et fortes. — Le prince, mon époux, dit-elle. Et regardant malicieusement le petit médaillon qui pendait à mon cou — Je vous la donne, ajouta-t-elle, en échange de votre médaillon [donné par le jeune et bel officier roumain Eugène Diamandescu, amant de Fréhel.] — Ah non, fis-je vivement. La princesse accentua son sourire — C’est à cause de ce qu’il y a dedans n’est-ce pas ? Je connais votre secret. Je sais que vous aimez la Roumanie et les Roumains. Vous avez en moi une amie. » Souvenirs de Maurice Chevallier Fréhel était une des plus jolies femmes de Paris. En fait de plaisanteries, elle se permettait tout, et on lui pardonnait. C’est ainsi qu’un soir, s’adressant à une reine — Eh bien, ma vieille, tu ne crois pas que ton collier irait mieux sur mon cou que sur le tien ? — Quand vous aurez mon âge, vous en aurez peut-être un, répondit la reine en souriant. — Tu as raison, je ne suis pas encore assez moche pour avoir des bijoux. » Témoignage d’une danseuse Un après-midi de 1938, au métro Anvers, je suis tombé en arrêt devant une grande femme, probablement soûle, affaissée au pied d’un arbre. Un car de police s’est bientôt arrêté pour embarquer cette pocharde. Mais elle a fait face aux fics. Elle leur a hurlé “Foute-moi la paix, je suis Fréhel, oui Fréhel la chanteuse.” C’était bien elle, en effet, mais les agents refusaient de la reconnaître. Je suis allé les trouver. Je leur ai dit “Vous ne pouvez pas embarquer notre grande Fréhel.” Ils ont hésité un instant et j’ai pu glisser à l’oreille de la malheureuse “Chantez, madame, je vous en prie, chantez !” Alors, les mains sur les hanches, les jambes écartées, dessoûlée comme par enchantement, elle a entamé La Java bleue avec autant de force, autant de fougue qu’au temps où les foules l’acclamaient. Aussitôt, les badauds se sont pressés autour de leur ancienne idole, stupéfaits d’être les témoins de cet authentique miracle. Un brigadier a murmuré “Comme c’est triste de finir ainsi !” Puis il a rappelé ses hommes et le panier à salade est reparti à vide. » Anecdotes tirées de la biographie Fréhel de Nicole et Alain Lacombe. C’était il y a cent ans, exactement. Guillaume Apollinaire, le grand Guillaume Apollinaire, avait déjà été blessé par un éclat d’obus, puis trépané, mais cet automne-là, sa saison mentale» touchait vraiment à sa fin. Le 9 novembre 1918, il était emporté par la grippe espagnole. Deux jours avant l’armistice, oui. Le poète d’Alcools» avait 38 ans. D’Apollinaire, on connaissait les magnifiques Lettres à Lou», qu’il avait adressées du front à Louise de Coligny-Châtillon, mais pas les réponses de celle qui fut sa grande passion entre septembre 1914 et le 28 mars 2015. Pierre Caizergues en a exhumé une quarantaine, qu’il publie aujourd’hui chez Gallimard. Pierre Caizergues a bien suite après la publicité Ces Lettres à Guillaume Apollinaire», qui courent jusqu’en janvier 1916, sont souvent assez salées, parfois drôles, toujours émouvantes. Même lorsque l’amitié est supposée avoir remplacé l’amour, même entre deux évocations des gigolos» qu’elle paraît accumuler, Lou lui dit aussi sa mélancolie, son manque, son inquiétude. Le jour où Apollinaire a reçu un éclat d'obus dans la tête Ici, elle lui envoie une petite, toute petite intention vicieuse… pour te chavirer un peu…». Là, elle ordonne à son poète », comme un officier à son meilleur soldat La suite après la publicité je veux que tu m’aimes encore plus !! dépêche-toi de tuer tous les boches pour vite revenir !! »Et là, c’est La grande solitude de la guerre… C’est très beau mais que c’est triste, et ta petite enfant chérie devient de plus en plus une grande enfant trop sérieuse ! et dont toute la gaieté, tout l’entrain s’en vont… Il me semble que cette guerre m’aura donné 30 ans de plus ! Si tu m’avais connue avant, gosse endiablée. Je n’en peux plus, je suis au bout de mes forces, triste, triste.»Apollinaire, qui de son côté s’était fiancé avec Madeleine Pagès dès le 10 août 1915, s’est-il souvenu de son amour pour Lou, avant de mourir le 9 novembre 1918, et de ce qu’elle lui écrivait ? Personne ne le saura jamais, sans doute. Mais cent ans plus tard, les éditions Gallimard nous permettent de les réunir, en nous autorisant à publier ici une des plus fougueuses lettres de Lou au poète du Pont Mirabeau», de la Chanson du Mal-Aimé» et des Onze mille verges». Elle date de février 1915 et en dit long, semble-t-il, sur la nature de leur complicité. La voici. Lettre de Lou à Guillaume Apollinaire Mon petit adoré chéri, je suis vannée esquin­tée abrutie !... pas fermé l'œil une seconde... j'étais dans un état pas cochon!!! et je vais tout à l'heure lire les vers du petit garçon que tu fouettes si bien... je fermerais les yeux... et ce sera la jouissance complète... comme deux fois cette nuit... je n'en peux plus !... Oh mon Gui que j'ai besoin de toi, besoin de ton amour ! besoin de tes caresses les plus douces et les plus enivrantes... besoin surtout de ta sévérité la plus sauvage !... Je t'aime à la folie et tu m'as toute dans ton cœur et dans ta chair... les deux ne font qu'un avec moi... Je n'ai jamais été aussi excitée ! Oh mon Gui, si tu étais là... Je voudrais t'embrasser, te prendre, te boire... t'embrasser, te caresser de ma langue partout ! partout... Toutes les cochonssetés... et tous les vices les ai tous dans le sang en ce moment. Gui mon Gui aime-moi ! Je veux tout le vice et toute la volupté. J'ai été un peu vicieuse cette nuit et pas très sage. Quoique je n'ai rien fait de mal et je crois que quand je t'aurai tout avoué dans l'oreille, tu me fouetteras très fort... Tu ne seras pas content... et tu me corrigeras jusqu'à ce que le sang paraisse sous les coups sévères que j'ai mérités... Je te vois me tenant sous ton bras pressant mon petit ventre dur, pour qu'en souffrant la volupté soit plus forte, que je jouisse à mourir sous la chlague... Je me sens presque à ce moment qui sera si douloureux mais où je t'aimerai à l'adoration... Tu m'obligeras à lever bien haut mon petit derrière en signe de soumission... et à bien écarter mes grosses fesses, pour que ton regard de maître plonge partout... et pour que le fouet me corrige partout et là surtout où je t'aurai désobéi en m'excitant comme tu me le défends... Tu seras très fâché et tu me corrigeras comme jamais encore je ne l'ai été quand je t'aurai tout dit... Mon petit derrière vicieux deviendra d'abord tout rouge... et déjà je demanderai grâce... mais tu serreras plus fort ton bras sous ma taille... ta chère voix se fera plus colère... et tu taperas plus fort encore... Mon petit derrière deviendra violet et bleu... Je crierai de douleur... Je te supplierai... N'en pouvant plus, je ferai des efforts désespérés pour me soustraire à la correction si dure, mais méritée...La suite après la publicité "Je vais me tordre de désir toute la nuit" les lettres de Lou à Apollinaire Mais tu es le plus fort. Tu me maintiendras de force dans la position soumise... Tes doigts entrant dans mon petit ventre qui se gonflera de volupté sous cette pression violente, mon petit derrière ne pourra plus fuir les terribles cinglades... J'aurai des soubresauts d'affreuse souffrance, mes grosses fesses meurtries s'ouvriront et se fermeront dans une volupté infinie... et tu les verras sans pitié... ta main descendra du ventre dur et gonflé et sentira la jouissance venant à flots... je crierai de volupté plus encore que de douleur tandis que tu me flagelleras de plus en plus fort... et que le sang viendra sous tes dernières cinglades... Alors tu seras satisfait ! Tu jetteras le fouet vengeur... Tu m'étendras sur le ventre... infiniment vaincue... pantelante... Je me laisserai faire ! n'ayant plus même la force de te supplier... tu écarteras mes fesses en sang... et tu y pénétreras profondément sans pitié... pendant que je m'évanouirai dans un dernier spasme... Mon Gui je vois toute cette scène... Je sais qu'il faudra que je la subisse – ... et je me sens soumise à toi à l'adoration. J'ai peur de l'affreuse douleur... et j'en ai besoin... et je suis grise de volupté à cette seule pensée... je n'ai jamais ressenti avec cette violence le vice de la flagellation que tu as développé chez moi à l'extrême... Avant d'être ta chose, je n'y pensais que rarement... Je ne me suis jamais sentie la chose de personne comme je sens que je t'appartiens... Gui! Mon Gui que j'adore ! et de toi, je veux toutes les folies et toutes les voluptés !... Mon amant chéri ! Mon homme !!! Mon esprit d'aventure se trouve dans son élément. J'ai mon browning sur moi! pour le cas où je tomberais entre les mains de sales boches qui voudraient me violer!... Tu vois ça! Je parie que je serai encore fouettée pour cela en retour... Ça serait pourtant pas ma faute...??? Trois officiers anglais avec moi... dont un roux tout à fait bath... qui me regarde profondément. Je m'amuse à soutenir, en faisant le mien langoureux... avec ça les secousses du train m'excitent... je vais finir par jouir... Il le verra sûrement. Je laisserai mon regard dans le sien en ce moment exquis... C'est peu de choses, puisqu'il ne me touche même pas... mais c'est infiniment voluptueux... ai une envie folle de me donner à cet inconnu! Si je ne t'aimais pas je crois que je le ferais ! Je crois qu'il veut m'hypnotiser ! Je n'en peux plus d'énervement... Je viens de jouir sous le regard dominateur de l'Anglais... et je sais qu'il l'a vu! Il ne me quitte plus des yeux... Je suis toute chavirée... brisée à mourir... Zut ! je vais encore être fouettée pour cela! Mais ma volupté est telle en ce moment que même par un suprême effort de volonté je ne pourrai pas m'y soustraire !La suite après la publicité Cher Apollinaire, bienvenue dans le domaine public Oh mon Gui revenir vite dans tes bras ! pour que tu punisses cette furieuse excitation! pour que tu me brises ! Je n'en peux plus je t'adore !! Le train galope et la pluie tombe... suis trop énervée pour continuer d'écrire... Je t'adore mon Gui ! Je suis toute à toi... terriblement vibrante et passionnée... ai besoin de coups de cravache... besoin d'être brisée, vaincue par toi ! Je t'adore. Ton petit Lou ©Gallimard

chanson tu m avais dit pour le printemps